La lutte contre le Cancer : une priorité pour AG - AG Employee Benefits
Fondation contre le Cancer

Publié le 30-01-2024

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La lutte contre le Cancer : une priorité pour AG

A l’approche de la Journée mondiale contre le Cancer, qui aura lieu en Belgique, et partout dans le monde, le 4 février prochain, AG s’est rendue dans les locaux de la Fondation contre le Cancer, à Bruxelles, pour discuter avec le docteur Veronique Le Ray, Directrice médicale, et Bernard Buntinx, Corporate Fundraising Manager, du partenariat entre les deux entités ainsi que des initiatives mises en place pour soutenir les employeurs et leurs collaborateurs face au cancer en entreprise. Retour sur cet entretien exclusif.


En 2024, la Fondation contre le Cancer et AG fêtent respectivement leurs 100 et 200 ans d’existence, ainsi que leurs 10 ans de collaboration. Quelle est la nature de ce partenariat et quels en sont les objectifs ?

Bernard: La Fondation contre le cancer travaille sur trois missions principales. Et AG est d'ailleurs active avec nous dans ces trois missions. Par exemple, les collaborateurs d'AG s'investissent dans des défis sportifs tels que Move4Cancer, afin de récolter des fonds, ou encore le fait que la direction d'AG accueille le dernier 'Beating Cancer Together' sur l'AG Campus. Ce qui fait toute la singularité de notre partenariat, qui se veut réciproque, avec l'assureur. Move4Cancer

Concrètement, notre première mission consiste à financer la recherche scientifique autour du cancer en Belgique. Nous levons des fonds qui servent directement aux différentes institutions académiques et de recherche. Ensuite, la prévention via nos différentes campagnes de communication est notre deuxième mission. Il s'agit, par exemple, des campagnes de prévention liées aux UV (AG a mis à disposition gratuitement des distributeurs de crème solaire à la côté belge) ou encore des campagnes contre le tabac. Enfin, notre troisième mission vise à soutenir les personnes atteintes d'un cancer ainsi que leurs proches. C'est dans ce cadre que le projet Reconnect, qui est soutenu par AG, entre en jeu et fait partie des initiatives importantes de notre Fondation.
 

Qu'est-ce que le projet Reconnect ? 

B: Reconnect a pour objectif d’offrir aux employeurs et à leurs collaborateurs un service qui correspond aux missions que nous remplissons à la Fondation. Le but est donc d’implémenter ces missions au sein même des entreprises et du personnel qui en ont besoin.​ 

Concrètement, Reconnect est une plateforme qui prodigue des conseils et des astuces pour les managers et team leaders dont un de leurs collaborateur est atteint d'un cancer. Sur cette plateforme, ils trouvent toute une série d'informations sur, par exemple, comment accueillir une personne qui revient au travail pendant ou après un traitement contre le cancer. Il s'agit donc d'un outil de soutien en tant que tel. En outre, derrière Reconnect, il existe tout un système qui est mis en place avec des coach qui apportent des réponses sur mesure en entreprise et au cas par cas.
 

On entend souvent parler de burn-out en entreprise, mais rarement de cancer. Pourquoi ce tabou ?

Veronique: Le cancer est très particulier. Il s’agit d’une remise en question fondamentale de la vie du patient, qui est confronté à sa propre fin potentielle, même si la survie au cancer a fortement augmenté et est proche des 70 %, tous cancers confondus. De plus, notre société est moins confrontée à la mort. Elle nous promet la jeunesse éternelle, et la douleur de la mort n'est que peu ou pas discutée. Et, nous pouvons clairement faire le même parallèle en entreprise puisque (à l’exception de quelques métiers) la mort est quasi inexistante.
 

Quelles conséquences pour les travailleurs atteints d’un cancer ?

V: Tout d'abord, il faut savoir, qu'en Belgique, il y a 75.000 nouveaux cas de cancer par an dont 27.000 personnes en âge de travailler. Cela veut donc dire que tous les jours, 75 personnes en âge de travailler apprennent qu'elles ont un cancer. C'est important de le savoir.

Ensuite, il faut bien comprendre que l'annonce d'un cancer est un choc. C'est un peu l'équivalent de l'annonce d'une maladie de longue durée mais avec une issue inconnue. C'est un peu comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. C'est aussi un arrêt immédiat des activités ainsi qu'une prise en charge médicale ultra-rapide, avec un agenda précis et qui prend beaucoup de temps. C'est un traitement qui peut être invalidant avec des effets secondaires comme la fatigue, des nausées et vomissements, des problèmes d'alimentation qui mènent à moins de mobilité et parfois à de l'isolement.


"Reconnect est une plateforme qui

prodigue des conseils pour les managers." 


Par ailleurs, on voit que les personnes qui recommencent assez rapidement à travailler alors qu'elles sont encore sous traitement, ont souvent un processus de guérison plus souple. A l'inverse du burn-out, revenir au travail pendant le traitement ou juste après est, pour le travailleur, structurant et valorisant grâce aux relations sociales. Cela leur permet de garder le moral, de se sentir utile, de penser à autre chose que son cancer. C'est vraiment unique au cancer.
 

Et pour les employeurs ? 

V: Les employeurs sont aussi face à un gros défi. En effet, ils auront tous, potentiellement, dans leur équipe, à un moment donné, quelqu'un qui va être confronté au cancer. Et le travailleur atteint d’un cancer acquière des capacités supplémentaires tout à fait singulières : flexibilité, une autre vision de et sur la vie, un retour à l’essentiel, une résilience et une adaptabilité augmentée ... Et puis il y a une multitude de questions pour le travailleur atteint d’un cancer par rapport à son employeur ou ses collègues. « Comment annoncer la nouvelle ? », « Dois-je en parler à mes collègues ? », « Suis-je capable commencer à travailler (autant) pendant mon traitement ? », « Mes collègues vont-ils être rancuniers si je travaille moins ? » …? ​​

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Le manager et le team leader ont souvent du mal à se situer dans cette situation. Les employeurs se posent diverses questions : « Comment vais-je communiquer avec cette personne ? » ou « Dois-je avoir de la pitié ? », « Faut-il que j'intensifie mes relations avec elle ? » ou à l'inverse « Dois-je prendre de la distance et éviter de poser des questions ? ». Cela peut paraître paradoxal, mais les employeurs, eux aussi, ont besoin de soutien afin de développer les bons réflexes par rapport à leurs collaborateurs atteints d'un cancer.
 

C’est donc là que la plateforme Reconnect est intéressante puisqu’elle répond aux besoins des employeurs et des employés…

V: Nous avons d’ailleurs séparé son utilité en deux catégories avec les hard skills d’un côté, à savoir la systématisation de toute l'administration du patient à partir du diagnostic, pendant le traitement et, jusqu’à plus long terme, lors de la planification de la reprise du travail. Et avec les soft skills d’un autre côté, avec des réponses rapides aux questions des employeurs ainsi qu’une mise à disposition d’une liste de coachs professionnels spécialisés et certifiés qui les aident à adopter le meilleur comportement possible et à planifier le retour au travail. 

"Le cancer est toujours un sujet tabou

en entreprise." 


Concrètement, que proposez-vous dans ces programmes Reconnect ?
 

V: Avec Reconnect, nous proposons des entretiens individuels, mais aussi des séances collectives de coaching. En effet, nous avons remarqué que certaines personnes expriment le besoin de participer à des sessions, avec des collègues de leur entreprise, autour du sujet du cancer. Nous laissons, via la plateforme en ligne, le choix aux employeurs et leurs collaborateurs de décider vers quelle solution ils souhaitent se diriger : entretien individuel ou collectif. 

Lors de ces sessions, nous prodiguons des conseils et des astuces à travers différents modules de plus ou moins 30 minutes. Ceux-ci sont expressément assez courts afin de donner des réponses précises et concises aux différentes questions posées. C'est clairement une plus-value pour l'employeur de proposer ce genre de solutions car une reprise du travail d'un collaborateur qui est bien menée, peut augmenter la loyauté de cette personne, mais aussi de ses collègues, par rapport à l'entreprise où la reprise de travail dans un contexte de maladie est possible. La situation est vraiment gagnante-gagnante puisque l'entreprise et leurs collaborateurs ainsi que leur entourage y trouvent des avantages certains. Alors, pour être honnête, le processus n'est pas toujours évident mais c'est un soutien qui manquait dans un secteur où le cancer reste tabou.
 

Le rôle d’AG est donc essentiel pour la visibilité de la plateforme ? 

B: En effet, le partenariat entre AG et la Fondation est idéal parce qu’AG est à la fois utilisateur de la plateforme, mais également sponsor. Cela permet donc d’en augmenter la notoriété et la visibilité, mais aussi de toujours développer du nouveau contenu et de communiquer toujours davantage. La plateforme vit du fait de son utilisation, même si de toute évidence, nous souhaitons qu'un employeur n’ait jamais à l’utiliser dans le cadre d’un cas concret. Mais c'est un outil qui est, encore une fois, nécessaire lorsque ce cas se présente. 
 

Prévention et traitement, les maitres mots de la Fondation contre le Cancer ? ​ 

V: En effet, ces deux concepts cadrent parfaitement dans ma conception de la médecine. Le traitement est une chose, mais la prévention de la maladie est tout aussi importante. Selon moi, le rôle ici de la Fondation est une prise en charge holistique du cancer, et donc de la personne avec un diagnostic de cancer, en remplissant nos 3 missions de financement, prévention et de soutien.
 

Qui est le Dr. Veronique Le Ray?

  • Veronique Le Ray, médecin et consultante spécialisée dans les hôpitaux et les soins de santé, a accumulé une riche expérience dans le domaine médical.

  • Elle a travaillé pendant sept ans en chirurgie générale et plastique dans divers hôpitaux en Belgique et au Luxembourg. Animée par une passion pour l'innovation dans le secteur des soins de santé, elle a occupé divers postes de gestion dans le domaine des soins de santé, couvrant des fonctions cliniques, médicales, de marketing, d'élaboration de politiques et de plaidoyer.

  • Actuellement directrice médicale et porte-parole de la Fondation contre le cancer, le Dr Veronique Le Ray joue un rôle essentiel dans la résolution des problèmes liés au cancer et dans la promotion des progrès en matière de soins de santé. Elle insiste constamment sur l'importance des dépistages et du maintien d'un mode de vie sain.

 

Bernard Buntinx en quelques mots

  • Motivé par l'impact positif que peuvent livrer les entreprises, il a rejoint la Fondation contre le Cancer à l'été 2023. Il a exercé pendant une dizaine d'années dans le secteur de la certification au commerce équitable et à la gestion durable des forêts, soucieux d'offrir aux entreprises l'opportunité de participer activement aux objectifs du développement durable.

  • Papa de 2 enfants, il aime faire jouer la créativité de tous en vue de développer les plus beaux projets.