Publié le 24-08-2021
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New Way of Working : une rentrée studieuse pour AG
La vaccination contre le COVID-19 étant bien avancée en Belgique, AG a décidé de lancer sa première étape du New Way of Working. En effet, à partir du 6 septembre 2021, les collaborateurs d’AG travailleront au bureau à raison de deux jours par semaine. Quels seront les impacts de ce nouvel équilibre pour AG et ses travailleurs ? Quelles autres étapes du New Way of Working AG compte-t-elle entreprendre dans le futur ? Jan Heyvaert, Chief HR & Sustainability Office, répond en exclusivité à ces questions.
La vaccination contre le COVID-19 étant bien avancée en Belgique, AG a décidé de lancer sa première étape du New Way of Working. En effet, à partir du 6 septembre 2021, les collaborateurs d’AG travailleront au bureau à raison de deux jours par semaine. Quels seront les impacts de ce nouvel équilibre pour AG et ses travailleurs ? Quelles autres étapes du New Way of Working AG compte-t-elle entreprendre dans le futur ? Jan Heyvaert, Chief HR & Sustainability Office, répond en exclusivité à ces questions.
Comment résumeriez-vous l'année et demie qui s'est écoulée en interne chez AG ?
Pendant et après le premier confinement, nous étions assez satisfaits car AG a assuré la continuité de son business. En fait, nous sommes devenus opérationnels très rapidement et tous les collaborateurs ont donc pu travailler « normalement » depuis leur domicile car notre logistique était parfaitement au point. C'était donc une grande satisfaction.
AG est passée en « mode survie » et je dois avouer que la première vague s'est plutôt bien passée puisque le premier confinement (de plus ou moins 2 mois) a été moins dur et moins long que le deuxième (plus ou moins 5 mois) avec l'hiver et les enfants à la maison. Et puis, au moment de la première vague, les gens s'étaient mis en tête que l'été allait vite arriver et qu'il fallait tenir le coup.
Le COVID-19 a-t-il changé la manière de travailler chez AG ?
Chez AG, la crise sanitaire n'a pas complètement transformé notre manière de travailler – hormis le fait que les collaborateurs devaient télétravailler cinq jours sur cinq. Notre entreprise était déjà digitalisée avant le premier confinement donc quand le télétravail a été généralisé, nous n'avons pas été pris de court. Le confinement a accéléré et accentué tout ce que nous connaissions déjà comme par exemple les réunions en vidéoconférence. C'est-à-dire qu'au niveau purement change management des RH, nous avons gagné cinq à dix ans.
Concrètement, nous avions lancé Connect AG – une espèce de Facebook uniquement pour les collaborateurs d'AG - quelques mois avant le COVID-19 et nous faisions des actions afin de pousser l'utilisation. Pendant le confinement, son utilisation par le management et les employés d'AG a explosé. De nombreuses initiatives pour garder le contact ont vu le jour – SmallTalk ou encore ShareTheFlag -, et la plateforme s'est révélée comme étant l'endroit idéal pour le partage et pour garder le contact avec ses collègues. Sans le COVID-19, je ne pense pas que Connect AG aurait le même succès aujourd'hui.
Quels sont les changements que vous attendez/prévoyez dans l'organisation du travail chez AG à la rentrée ?
Il n'y aura pas vraiment de transformations à proprement parler puisque beaucoup de choses étaient déjà en place mais à plus petite échelle. Cependant, il existait des débats à l'époque qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui avec le COVID-19. Par exemple, le fait que nos activités puissent continuer normalement ou pas via le télétravail généralisé ou que les Team Managers arrivent ou non à suivre et à contrôler ce qui se passe dans leur équipe quand tout le monde est à la maison. Le débat sur la création d'un espace convivial qui permet l'innovation, la formation et l'interaction dynamique entre les collègues – l'AG Campus – a également définitivement disparu. La crise a bien démontré que les collaborateurs d'AG ont parfois besoin de se détacher du travail quotidien pour qu'ils puissent se concentrer sur d'autres choses.
A l'inverse, d'autres débats sont alors arrivés sur la table de la direction d'AG en sortie du deuxième confinement. Le nombre de jours au bureau et en télétravail, l'hybridité des semaines de travail au sein de chaque équipe – entre ceux qui travaillent de la maison et ceux qui sont au bureau – en font par exemple partie. L'élément central des débats qui émergent est la perte de connexion entre les collègues. Avec le télétravail qui est désormais la norme, il est inéluctable que les interactions physiques entre collègues se fassent plus rares.
« Le confinement a accéléré tout ce que nous connaissions déjà comme les réunions en vidéoconférence ou le télétravail. Au niveau change management des RH, nous avons gagné cinq à dix ans. »
Quelle est votre vision du New Way of working pour le futur ?
A l’heure actuelle, personne ne peut
prédire comment le travail sera organisé dans six mois. Ce qui est sûr, en
revanche, c’est que pour la culture d’entreprise et l’adhésion à AG, le télétravail
généralisé toute la semaine est difficile et crée isolement et
déconnection. Certes, AG croit en la digitalisation mais nous sommes aussi une
compagnie familiale où les gens ont besoin de se parler et de se voir
physiquement. Nous devons tout faire pour conserver cela. Ce qui veut dire que
le New Way of Working doit s’adapter
à notre culture d’entreprise.
Quel est votre plan pour sauvegarder l'identité interne d'AG ?
Nous avons décidé qu'à la rentrée de septembre 2021, il sera obligatoire pour les collaborateurs d'AG de venir - minimum - deux jours par semaine au bureau dont un jour qui sera une sorte de Teamday où tous les membres d'une équipe se retrouvent physiquement. Nous avions organisé une journée en équipe par semaine entre les deux vagues et cela avait bien fonctionné. Les collaborateurs avaient bien compris la nécessité d'avoir des interactions au bureau, ils avaient donc organisé d'eux-mêmes leur réunion d'équipe ce jour-là. Notre stratégie concernant le New Way of Working se base donc clairement sur le nombre de jours au bureau et en télétravail. Maintenant que cette décision est prise, nous pouvons commencer à travailler et à organiser le reste, comme quelles tâches faire en télétravail ou au bureau. Avec cette hybridité bureau-télétravail, les collaborateurs devront adapter les tâches en fonction de l'environnement où ils travaillent.
En parlant d'environnement de travail, l'organisation des open spaces, des salles de réunion ou même des cuisines aux étages devront sûrement être revues. Quelle doit être la capacité de nos bâtiments puisque la plupart des employés travaillent de la maison ? Si nous voulons stimuler le retour des collaborateurs au bureau - alors qu'ils ne viennent que deux jours sur cinq – il nous faut adapter l'environnement de travail et leur donner envie de revenir. Les premiers feedbacks que j'ai reçus sont qu'il faut une lumière et une acoustique parfaites ainsi qu'un air sain.
Je suis conscient que les avis vont diverger en fonction des intérêts de chacun. Il n'y a pas d'environnement de travail ou d'organisation de la semaine idéals mais nous travaillons pour que chaque individu trouve sa place et son bonheur quand il vient au bureau.
Concrètement, chaque équipe aura donc le loisir d'organiser sa semaine de travail ? Ou ce seront des jours imposés ?
Dans notre vision du New Way of Working, nous laissons carte blanche aux managers pour mettre tout ça en musique. Les besoins sont différents entre chaque équipe, ce qui fait que l'organisation sera personnelle à chacun – hormis le fait de venir deux jours par semaine au bureau. Les managers décideront donc ensemble avec leurs collègues quel jour sera leur Teamday – pour garder la connexion - et si oui ou non il y aura une hybridité bureau-télétravail au sein de leur équipe. L'autre jour, ce sera peut-être une deuxième journée en équipe ou une journée en équipe hybride ou encore un jour individuel. Chacun devra donc trouver un nouvel équilibre avec de nouvelles habitudes. Il y a des collaborateurs qui n'arrivent pas à faire le changement entre le bureau et la maison mais d'autres y arrivent très bien. La frontière entre vie professionnelle et vie privée est aussi en train d'évoluer. Chacun devra personnellement trouver son rythme et son bonheur avec tous ces paramètres.
Enfin, je crois vraiment que la connexion et l'interaction physique doivent rester des éléments primordiaux de la culture d'AG, même si, évidemment, chacun devra mettre de l'eau dans son vin.
« Il n'y a pas d'environnement de travail idéal. Cependant, nous allons tout faire pour que chaque individu trouve sa place et son bonheur quand il vient au bureau. »
Comment les collaborateurs d'AG voient le retour au bureau ? Sont-ils enthousiastes ?
A nouveau, il s'agit d'une opinion qui est personnelle à chacun. Il y a des collaborateurs qui veulent absolument retourner au bureau, d'autres qui veulent y retourner sauf si personne ne va avec eux ou encore d'autres qui n'ont aucune envie de quitter la maison. Nous avons fait une enquête interne, il y a quelques semaines, et plus de 60 % des répondants disaient qu'ils voulaient revoir leurs collègues au bureau. 30 % ont répondu qu'ils ont encore un peu peur avec la situation sanitaire, et enfin 10 % des répondants ne veulent absolument pas revenir au bureau.
Enfin, vous venez d'être nommé Chief Sustainability Office – en plus de Chief HR. Quel est le lien entre la durabilité et les ressources humaines ?
Selon moi, le grand point commun entre les RH et la durabilité, ce sont les gens. Il est facile de mettre ces deux concepts ensemble car c'est dans ces départements que nous construisons notre culture d'entreprise. La grande partie des critères ESG – Environnement, Social, Gouvernance – avec lesquels nous travaillons sont en fait des concepts qui impliquent les gens.
De plus, ce que nous montrons et communiquons à l'extérieur d'AG – la durabilité, l'impact local, l'image de marque, … - nous le retrouvons également à l'intérieur de nos bâtiments que ce soit entre les collègues – le bien-être au travail,… - ou avec nos partenaires et nos clients. Par ailleurs, notre vision du New Way of Working implique aussi que les collaborateurs d'AG soient les ambassadeurs de cette culture d'entreprise durable vers l'extérieur.